Julie Allemand est arrivée tôt ce matin à Brussels Airport, de retour des Etats-Unis. Elle a été accueillie par une délégation de Basketball Belgium aux côtés de sa maman et de sa grand-mère. Koen Umans (directeur général des Belgian Cats et secrétaire général de Basketbal Vlaanderen), Sven van Camp (pilote du programme Belgian Cats) ainsi bien sûr que Jean-Pierre Delchef, président de Basketball Belgium et de l’AWBB avaient organisé une conférence de presse au Crowne Plaza Airport Hotel de Zaventem. Le président Delchef a d’emblée salué les prouesses de Julie Allemand: «8,5 pts, 4,2 rbds et 5,8 passes décisives avec une présence dans le cinq majeur à chaque rencontre, ce sont de superbes statistiques. Jamais une rookie n’avait fait aussi bien et, pour ce qui concerne Basketball Belgium, nous sommes naturellement particulièrement fiers de ces débuts en WNBA et de cette nomination pour le trophée de la Rookie of the Year » a déclaré Jean-Pierre Delchef, le président de Basketball Belgium.
«Cette nomination pour la « Rookie of the Year » est une belle récompense. C’est aujourd’hui qu’est annoncé le résultat, mais je ne pense pas que je vais gagner. Jamais une Européenne n’a gagné et donc, je suis réaliste. Mais ce ne serait pas une déception si je n’emporte pas le trophée. Le fait est que j’ai encore des progrès à faire pour m’améliorer dans contexte WNBA et ça c’est bien plus important. Au final, je trouve dommage d’avoir raté les Play-offs avec Indiana Fever. Oui, c’était notre ambition raisonnée mais il nous a manqué quelques victoires pour accrocher une place en P.O.
«Savez-vous que nous avons dû subir un test corona tous les jours pendant la saison WNBA? J’ai eu mon dernier test hier. Heureusement, je n’ai jamais été positive ». À l’âge de 24 ans, la meneuse des Belgian Cats a donc franchi une nouvelle étape importante: «J’ai délibérément attendu pour mes débuts en WNBA. La Coupe du monde 2018 et la qualification avec les Belgian Cats l’année dernière en vue des Jeux Olympiques de Tokyo figuraient en première place sur la liste de mes objectifs. Après les contacts internationaux avec la Belgique lors du Championnat d’Europe, de la Coupe du monde et du tournoi de qualification olympique mais aussi avec Lyon lors des matchs en Euroleague, je suis heureuse d’avoir maintenant découvert la WNBA. D’accord, en raison de la pandémie de coronavirus, c’était dans des circonstances bizarres. Mais cela avait aussi son avantage. Vivre dans une bulle ne m’a pas obligé à voyager entre différents fuseaux horaires, à jouer dans des salles avec un large public et surtout m’a permis de m’entraîner beaucoup et d’apprendre énormément avec les yeux. Savez-vous que lorsque j’étais en quarantaine, j’avais le droit de m’entraîner individuellement et de prendre jusqu’à 1000 tirs à trois points par jour. Ensuite, c’est bien que vous progressiez dans ce domaine pendant les matchs. Au niveau physique également, j’ai encore fait des progrès »
Julie Allemand va maintenant profiter d’une semaine de congé en Belgique. «Tout lâcher pour un moment. Et oui, il y aura bien une visite à la friterie » glisse-t-elle avec un clin d’œil. «La semaine prochaine, je rejoindrai Montpellier (avec le Belge Thibaut Petit comme entraîneur), ma nouvelle équipe en championnat de France après trois saisons à Lyon . «En raison de la crise liée au Coronavirus, le président a décidé de ne pas s’inscrire en Euroleague. Une saison sans basket européen, ça va être un peu étrange pour moi mais peut-être pas si mal après tout. Le championnat de France est peut-être le meilleur d’Europe et y atteindre le top 3 est notre ambition. Comme il n’y aura pas de matches en milieu de semaine, je pourrai ainsi m’entraîner beaucoup et ça aussi c’est important en vue d’un été 2021 à nouveau fort chargé ».
«Si le corona le permet, nous aurons deux tournois avec les Belgian Cats l’été prochain. Il faut encore se qualifier pour le championnat d’Europe en juin en Espagne, mais après un 2 sur 2, ça ne devrait pas poser de vrai problème. Immédiatement après le Championnat d’Europe, il y aura les Jeux à Tokyo. Et puis, il y a aussi une nouvelle saison avec Indiana Fever en WNBA. Trois compétitions sur l’été, c’est beaucoup. L’intention est que je sois présente sur tous les fronts. Cependant, je dois encore en discuter avec le staff sportif d’Indiana Fever et des Belgian Cats. Mais je vous confirme que les Cats ont la priorité » conclut Julie Allemand.
Julie Allemand de retour en Belgique: « Une superbe expérience » !
